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Le Bas-Canada vers 1820

Le Bas-Canada  vers 1820

Le Québec vers 1905

Le Québec  vers 1905

Changement

Le Québec  vers 1905

Mon premier dimanche au Ouimetoscope

La première salle du Ouimetoscope en 1906
Tous droits réservés / Fonds Léon H. Bélanger, Collection Cinémathèque québécoise

Te rappelles-tu du premier film que tu es allé voir au cinéma? C’était probablement un moment un peu magique. Imagine maintenant la réaction des gens qui ont assisté à la toute première projection cinématographique au Canada… C’était il y a plus de cent ans, le 27 juin 1896, dans un théâtre du boulevard Saint-Laurent à Montréal, soit six mois seulement après la première projection à Paris. L’événement a fait la une du journal La Presse. Des projections ont aussi eu lieu dans d’autres villes comme Sherbrooke, Trois-Rivières et Québec.

Les films ne durent alors que quelques minutes. Durant ses premières années, le cinéma meuble surtout les entractes au théâtre. Mais la situation change rapidement : les projections de films deviennent l’attraction principale.

Des projectionnistes ambulants se promènent de ville en ville. En 1905, Wilfrid Picard devient le plus illustre représentant du cinéma ambulant. Il se fait construire une roulotte tirée par des chevaux, pour parcourir la province en tous sens. Il projette des films religieux et des documentaires, ce qui plaît aux autorités religieuses.

C’est le 1er janvier 1906 qu’Ernest Ouimet inaugure la première salle de cinéma, le Ouimetoscope, dans une ancienne taverne de Montréal. L’année suivante, il démolit cette première salle et fait construire un cinéma plus spacieux, qui compte 1 200 places. Le billet d’entrée coûte entre 10 cents et 50 cents. Comme les films sont muets, un commentateur accompagné d’un pianiste anime la projection du film. Le succès est tel que d’autres salles ouvrent un peu partout au Québec : en 1910, il y en a une quarantaine à Montréal, une dizaine à Québec, avec un total dépassant la centaine au Québec.

Pour bien des Québécois, le dimanche devient la journée pour « aller aux vues ». Pour la plupart des gens, c’est la seule journée de congé.

Auteur :
Service national du Récit de l'univers social

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