L'église et les communautés religieuses
En 1905, l’Église est sans doute le groupe social dominant de la société québécoise. Peu de domaines de la société échappent alors à l’influence de l’Église. Les paroisses catholiques, autant à la campagne qu’à la ville, sont le cœur même de la vie sociale d’une énorme majorité de Québécois.
Éducation et santé
Bien que la plupart des enseignants soient laïcs, l'Église contrôle le système d’éducation francophone et catholique. Ce sont les communautés de soeurs qui administrent la plupart des hôpitaux où les malades sont soignés. Elles gèrent également de nombreuses œuvres pour venir en aide, notamment, aux veuves, aux « filles-mère » et aux orphelins.
Contrôler les idées
L’Église imposera bientôt ses propres associations de travailleurs et de femmes pour mieux contrer les mouvements syndicaux et féministes plus contestataires. L’Église possède même des journaux comme l’Action catholique, à Québec, et le Bien public, à Trois-Rivières. Elle s’assure ainsi que ses valeurs circulent dans l’ensemble de la société québécoise.
Une option pour les femmes
Dans ce contexte, il est très valorisant de faire partie de l’Église et c’est pour cette raison que plusieurs personnes choisissent d’ « entrer en religion ». En 1905, les choix de vie ne sont pas très diversifiés pour une jeune femme de milieu modeste. Celles qui ne sont pas très intéressées par la vie de ménagère qui attend la grande majorité des femmes, envisagent souvent de se joindre à une communauté religieuse. Chaque communauté a sa vocation particulière. Par exemple, les soeurs Augustines s'occupent des malades, les Soeurs de la Charité s'occupent de l'assistance aux pauvres alors que les Ursulines travaillent à l'enseignement primaire.