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Le Bas-Canada vers 1820

Le Bas-Canada  vers 1820

Le Québec vers 1905

Le Québec  vers 1905

Changement

Le Bas-Canada  vers 1820

Habiter en ville

Montréal - Vue du Mont-Royal
Domaine public / Augustus Kollner, 1851 / Bibliothèque et Archives Canada / MIKAN 2895917

Jacques Viger est un homme actif et respecté à Montréal. Inspecteur des chemins et historien amateur, il connaît tout le monde. Imaginons une journée dans la vie de celui qui connaît tous les secrets de sa petite ville.

Ce matin, Viger monte la rue Bonsecours. Sa vue n'est plus bloquée par la colline de la citadelle. La colline est rasée depuis l'an dernier pour prolonger la rue Notre-Dame vers l'est. Il tourne à droite sur cette rue pour visiter le brasseur John Molson. Ensemble, ils se promènent sur le quai près de la brasserie. L'Accomodation, le premier bateau à vapeur de la colonie, revient justement de Québec. Un visiteur important arrive en ville, le romancier anglais Charles Dickens vient présenter une pièce au Théâtre Royal, un grand événement pour une petite ville coloniale.

Viger offre de présenter la ville à son illustre visiteur. Alors qu'en 1745 Montréal était une ville fortifiée, aujourd'hui (en 1820) les murs ont été démolis. Dickens apprend que Montréal a maintenant 20 000 habitants dans la vieille ville et dans les faubourgs.

Les faubourgs qui n'existaient pas en 1745 sont les quartiers des artisans et des journaliers. Les terrains de la ville sont devenus trop chers pour eux. Peu fortunés, ils peuvent seulement se payer un petit lot dans un faubourg pour y construire une petite maison de bois alors que les maisons de la ville doivent être construites en pierre.

La ville s'est aussi agrandie sur les bords du Mont-Royal où quelques riches montréalais tels les Platt, les McCord et les McTavish, ont construit leur villa. Viger et Dickens grimpent le Mont-Royal pour profiter d'une vue superbe sur la ville en faisant un pique-nique. Ils admirent en passant l'ancien fort des Sulpiciens, construit sur la montagne en 1685.

En 1820, Montréal est plus développée qu'en 1745. Par exemple, des quais ont été construits le long du fleuve, mais ce n'est pas encore une ville industrielle. C'est une ville de commerce, d'entrepôts et de garnison.

Pendant l'après-midi, Viger et Dickens redescendent vers la ville. C'est jour de marché. Ils sont entourés des maraîchers de la campagne environnante qui amènent leurs produits vers le nouveau marché ouvert en 1803. En haut de la place du Marché-Neuf (place Jacques-Cartier), Dickens admire la colonne érigée en l'honneur de l'amiral Nelson. Après avoir pris quelques provisions, ils retournent à la maison pour le souper. Après le repas, ils se rendent au Champs-de-Mars où les militaires vont défiler au son de la musique. C'est le rendez-vous préféré des Montréalais, un lieu pour voir et être vu. Jacques Viger est fier de présenter son invité à toute la société montréalaise.

Auteur :
Léon Robichaud

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