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Le Québec vers 1905

Le Québec  vers 1905

Le Québec vers 1980

Le Québec  vers 1980

Changement

Le Québec  vers 1905

Prendre le bois

Camp de bûcherons dans la vallée supérieure de la rivière des Outaouais, Ont.-QC, 1871
Creative Commons (BY-NC-ND) / William Notman (1826-1891) / Musée McCord, I-63218

De nos jours, beaucoup de personnes considèrent que prendre le bois, c’est une façon de s’évader. Mais, en 1905, l’expression « prendre le bois » n’a pas la même signification.

Prendre le bois pour y trouver une terre

Il y a d’un côté les nouveaux colons qui, par manque de terre, doivent aller s’établir dans des endroits reculés où ils doivent défricher avant de pouvoir cultiver. On trouve beaucoup de ces nouveaux colons au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Gaspésie, dans les Hautes-Laurentides et en Abitibi. Ce n’est pas une vie facile et beaucoup d’entre eux abandonnent. 

Dans les camps de bûcherons

La plupart des bûcherons sont des hommes qui viennent travailler en forêt l’hiver pour accumuler de l’argent et ensuite s’acheter une terre. Des agriculteurs établis viennent aussi tenter de réaliser des revenus supplémentaires pour faire vivre leur famille. En effet, les récoltes ne sont pas toujours suffisantes en été. 

Les bûcherons travaillent du matin au soir à couper des arbres, à les ébrancher et à les amener jusqu’à la rivière. Les billots de bois descendent ainsi les rivières, au printemps avec le dégel, en flottant jusqu’aux usines qui sont établies à l’embouchure de certaines rivières, comme la rivière Saint-Maurice.

Le travail du bûcheron commence avec les premières neiges. Il monte dans les campements qui se situent loin au nord, dans les bois. Il y demeure jusqu’au printemps sans revoir une seule fois sa famille. Les hommes vivent tous ensemble dans une grande bâtisse de bois. L’hygiène laisse à désirer et les camps sont souvent infestés de poux.

Pour guider les touristes

Des hommes plus chanceux et qui connaissent bien les bois se trouvent un emploi en servant de guide. De riches touristes américains viennent d’aussi loin que New-York pour fonder des clubs de chasse et de pêche, en Haute-Mauricie et ailleurs. Ils fournissent ainsi des emplois à beaucoup de gens.

Auteur :
Service national du Récit de l'univers social

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