Le troc : des échanges entre nations
À une époque où les moyens de transport sont limités à la marche, à la raquette et au canot, on imagine mal les Premières Nations parcourir de longues distances pour s’échanger des produits. Et pourtant, c’est bien le cas en 1500.
Les matériaux et les ressources varient selon la région habitée par chaque nation. Les échanges permettent donc à des nations d’obtenir des biens et des ressources qu’elles ne peuvent trouver ou fabriquer sur leur territoire. Les Hurons-Wendats, par exemple, peuvent échanger du maïs, qu’ils cultivent en grande quantité, contre du poisson séché, fourni par des Algonquins (Anishinabegs). Ainsi, chaque nation y trouve son compte.
Tu veux un autre exemple? Lorsque Jacques Cartier ramène Donnacona en France en 1535, il remarque que le chef a un couteau en cuivre. Mais on ne trouve pas de cuivre dans la région de Québec, où habite le chef. Il n’y en a qu’à un endroit : près du lac Supérieur. Observe sur une carte la distance entre le lac Supérieur et Québec, c’est très loin. Les Iroquoiens du Saint-Laurent ont obtenu des objets en cuivre par un réseau d’échanges.
Les échanges ont généralement lieu en été, lorsqu’il est plus facile de se déplacer sur de grandes distances. Ce sont des moments de fêtes pour les Autochtones. Les nations qui sont regroupées en confédération, comme les Hurons-Wendats et la Ligue des Cinq Nations (Haudenosaunee), rendent plus faciles ces échanges.
Le savais-tu?
Qu’est-ce qui nous prouve que les nations échangeaient des produits?
Les archéologues ont trouvé des artéfacts faits avec des matériaux qui viennent de très loin sur des sites qui datent d’avant l’arrivée des Européens. Les matériaux ou les objets étaient donc transportés sur de grandes distances.