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Le Bas-Canada vers 1820

Le Bas-Canada  vers 1820

Le paysan canadien

Notice : selon Tocqueville, quelles sont les différences culturelles entre les Américains et les paysans canadiens?

Extrait :

«Le résultat de cette promenade a été on ne saurait plus favorable à la population canadienne. Nous avons trouvé des terres bien cultivées, des maisons qui respirent l'aisance. Nous sommes entrés dans plusieurs. La grande salle est garnie de lits excellents, les murs sont peints en blancs. Les meubles très propres. Un petit miroir, une croix ou quelques gravures représentant des sujets de l'Écriture Sainte complètent l'ensemble. Le paysan est fort, bien constitué, bien vêtu. Son abord a la cordialité franche qui manque à l'Américain : il est poli sans servilité et vous reçoit sur le pied de l'égalité mais avec prévenance. Ceux mêmes chez lesquels nous avons été avaient dans leurs manières quelque chose de distingué qui nous a frappés. (Il est vrai qu'on nous conduisit chez les premières familles du village.) Au total, cette race d'hommes nous a paru inférieure aux Américains en lumières, mais supérieure quant aux qualités du coeur.»

Source

Alexis de Tocqueville. «Lettre du 28 août 1831.» Regards sur le Bas-Canada. Montréal, 2003. p. 180