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Les Micmacs vers 1980

Les Micmacs  vers 1980

Les Inuits vers 1980

Les Inuits  vers 1980

Diversité

Les Inuits  vers 1980

Anciennes conditions de vie des Inuits

Notice : Selon toi, quel était l’élément le plus difficile à supporter? Pourquoi?

Extrait :

« Le matin, il faisait très froid dans l’igloo, et il fallait être robuste pour se lever, surtout lorsqu’on devait enfiler des kamiks gelés comme de la glace. J’avais du mal à me lever le matin. Il faisait froid aussi sous la tente, en automne, avant d’allumer le poêle à bois. Les kamiks n’étaient pas moins gelés, et la seule façon de les réchauffer était de les porter quelques heures. Les hommes vigoureux se levaient dans le froid, enfilaient leurs bottes gelées et partaient à la chasse. Ils ne prenaient qu’une tasse d’eau chaude pour déjeuner, parce qu’il n’y avait pas de nourriture, mais nous étions habitués à cela. Les chasseurs n’avaient de nourriture pour eux et pour leur famille que lorsqu’ils revenaient de la chasse. Quand il prenait du gibier à proximité du campement, ils y revenaient rapidement pour nourrir la famille affamée. Parfois, mais pas tout le temps, il y avait des périodes de disette, et c’était très dur pour les enfants. Les hommes faisaient du mieux qu’ils pouvaient pour voir à ce que tous aient assez de nourriture, en particulier les enfants. De temps en temps, ils n’avaient pas d’autre choix que de leur donner de la viande de chien à manger. J’aimais bien ça (et si le chien est un animal en santé, sa viande a un goût très semblable à la viande d’ours blancs.). Heureusement, je n’ai jamais rencontré personne qui ait dû manger de la chair humaine, quoique j’ai entendu dire que certains le faisaient par le passé, quand c’était absolument nécessaire. Je pense que cela remonte à bien loin dans le temps, Remarquez, ce ne sont là que des rumeurs.
        La vie traditionnelle était merveilleuse, mais elle était parfois terriblement difficile. Nous avions moins d’inquiétudes, et l’argent n’était certes pas un souci, car nous n’en faisions pas friand usage. Notre principale préoccupation, c’était la nourriture.»

Source

« Tumivut », no 7, Automne 1995, p.21-22. Cité dans Alain Beaulieu, Les autochtones du Québec, Québec, Nuit Blanche, 2000, p.89.