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Les Micmacs vers 1980

Les Micmacs  vers 1980

Les Micmacs, premiers occupants de la Gaspésie

Il y a de cela plusieurs millénaires, de petits groupes de chasseurs nomades ont migré, par vagues successives, de l’Asie à l’Amérique du Nord en franchissant le détroit de Béring. Il y a environ 11 000 ans, des nomades ont commencé à fréquenter la région des Maritimes : ce territoire ne pouvait pas être habité avant cette époque car il était recouvert de glace.

Les premiers Micmacs (Mi’gmags) se sont installés en Gaspésie 3 000 ans avant l’arrivée des Européens. Nomades, ils passaient la plus grande partie de l’année sur la côte d’où ils tiraient leur subsistance de la pêche, de la chasse aux mammifères marins ainsi que de la cueillette de crustacés et de baies sauvages. Pendant l’hiver, ils regagnaient la forêt où ils vivaient surtout de la chasse à l’orignal, au caribou et au castor. Les Micmacs, qui étaient d’excellents navigateurs, construisaient de longs canots d’écorce de bouleau aux rebords surélevés grâce auxquels ils pouvaient naviguer sur la mer. Vers 1 500, environ 6 000 Micmacs occupaient la région des Maritimes.

Premiers contacts avec les Européens

Dès le 16e siècle, les Micmacs ont fréquenté des Européens qui pêchaient la morue et chassaient la baleine sur les côtes de la Gaspésie. Ils entretenaient des contacts étroits avec ces nouveaux venus. Ils les aidaient dans leur pêche et échangeaient avec eux des fourrures contre leurs marchandises. Peu à peu, ils sont devenus dépendants de ces nouveaux produits, dont les objets de métal (haches, pointes de flèches, aiguilles, couteaux), qu’ils n’arrivaient pas à reproduire. Les maladies apportées par les Européens, comme la variole et la rougeole, ont décimé les Micmacs : de 50% à 90% d’entre eux, selon les régions, en sont morts.

En 1605, le chef Membertou a accueilli Samuel de Champlain et ses hommes à Port-Royal, en territoire micmac. Plus tard, quelques colons venus de France se sont installés parmi eux. Mais, c’est à partir de 1784 que des Loyalistes, des anglophones, ont choisi de s’établir en grand nombre en Gaspésie.

Auteur :
Service national du Récit de l'univers social

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