Le catalogue Eaton
As-tu déjà feuilleté le catalogue d’un grand magasin, celui de Sears, d’IKEA ou de Canadian Tire, par exemple? Peut-être dans le temps des Fêtes, pour faire des suggestions de cadeaux? Il y a cent ans, bien des Québécois attendaient avec impatience les catalogues des grands magasins, particulièrement à la campagne.
À cette époque, les gens de la ville avaient accès à des grands magasins, installés le long des rues principales : la rue Sainte-Catherine, à Montréal, ou la rue Saint-Joseph, à Québec. La plupart de ces magasins n’existent plus, remplacés par d’autres, comme La Baie ou Simons, mais tu as peut-être déjà entendu le nom de certains, comme Eaton, Simpson, Dupuis Frères, Morgan ou Paquet. Ce sont des magasins à grande surface qui offrent une grande diversité de produits, répartis entre différents rayons : vêtements pour hommes, femmes et enfants, jouets, produits alimentaires, articles ménagers, etc.
Dans les régions rurales, les gens n’ont pas accès à ces magasins. Les femmes confectionnent souvent elles-mêmes les vêtements de leur famille. Elles tissent et tricotent les vêtements d’hiver avec la laine de leurs moutons. Il y a bien le magasin général, mais le choix d’articles n’est pas aussi grand, les vêtements ne sont pas aussi à la mode et les prix ne sont pas toujours aussi compétitifs que dans les grands magasins.
L’arrivée des catalogues, publiés deux fois par année, est attendue fébrilement et bouleverse la façon de se vêtir. Les catalogues les plus attendus sont ceux des magasins Eaton et Simpson, disponibles en anglais seulement. Les gens commandent des vêtements et des chaussures, mais aussi des tissus, des meubles et des petits appareils ménagers. L’accès à tous ces produits est ainsi facilité dans les régions éloignées, car ils sont livrés par la poste ou par le train. Les femmes s’inspirent aussi des modèles des catalogues pour se fabriquer des robes à la mode.