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Les Inuits vers 1980

Les Inuits  vers 1980

S’adapter au Grand Nord

Le passage en Amérique par le détroit de Béring
Creative Commons (BY-NC-SA) / Service national du RÉCIT de l'univers social

Premiers habitants

Il y a environ 5 000 ans, des groupes en provenance de l’Alaska et de la Sibérie, en Asie, ont migré vers l’Arctique. Ils y sont parvenus en traversant le détroit de Béring lorsqu’il était gelé l’hiver ou en utilisant des embarcations l’été. Vers l’an 1000, les ancêtres directs des Inuits actuels ont atteint le nord du Canada. Des groupes se sont établis sur les côtes de la baie d’Ungava, de la baie d’Hudson et, plus tard, du Labrador. Vers l'an 1500, 3 000 Inuits vivaient au nord du Québec et du Labrador.

Les premiers habitants de ce territoire se sont très bien adaptés aux conditions difficiles de leur environnement, le Grand Nord. Selon les saisons, leur subsistance reposait sur la chasse aux mammifères marins (baleine, morse, phoque) ou terrestres (bœuf musqué, caribou), et sur la pêche et la cueillette.

Les Inuits ont su développer plusieurs outils et trucs ingénieux pour s’adapter à leur milieu de vie. Il suffit de penser aux moyens de transport (kayak, oumiak, qamutik), à l’habitation (igloo), aux vêtements ou à d’autres objets (lampe à l’huile en stéatite, lunettes de neige). À cause de leur histoire, de leur milieu de vie et de leurs traditions, les Inuits forment un peuple différent des Premières Nations installées plus au sud du Québec.

Le mode de vie des Inuits a changé au contact des Européens, mais leur population a été moins affectée que celle des Premières Nations du Sud du Québec. En 1980, les Inuits étaient toujours 5000 à occuper le territoire du Nord du Québec.

Les Qallunaats : les Européens

À la fin du 15e siècle, les Inuits ont rencontré des explorateurs, des pêcheurs et des chasseurs européens. Ils ont nommé ces étrangers « Qallunaats » ce qui signifie « gros sourcils ». À cette époque, les rencontres étaient brèves. Elles ne duraient que le temps du troc.

Avec l’établissement des postes de traite, au cours du 18e siècle, les relations sont devenues de plus en plus fréquentes avec les commerçants, puis avec les missionnaires qui voulaient transmettre la religion et les valeurs chrétiennes aux Inuits. Cette période marque le début d’importants bouleversements dans leur mode de vie traditionnel. Au début du 20e siècle, les Inuits étaient devenus de plus en plus dépendants des marchandises échangées aux postes de traite contre les fourrures. Même s’ils étaient traditionnellement nomades, ils sont devenus de plus en plus sédentaires à partir des années 1950 et se sont établis de manière permanente dans des villages.

Auteur :
Service national du Récit de l'univers social

Licence d'utilisation :
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