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La Côte Ouest vers 1905

La Côte Ouest  vers 1905

Des ressources naturelles grandioses à exploiter

Un « schooner des Prairies » sur la route menant à Cariboo en Colombie-Britannique, 1887
Domaine public / Edward Roper, 1887 / Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 2898245

Vancouver, le 5 mai 1905

Ma chère sœur,

Je suis en Colombie-Britannique! Je ne regrette pas ce long voyage en train. Depuis mon départ de Montréal, j’ai traversé tout le pays. D’abord, je suis passé par l’Ontario, pour ensuite traverser les Prairies, soit le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta. J’y ai vu des plaines à perte de vue. À l’approche de la Colombie-Britannique, le paysage changea subitement. Les montagnes Rocheuses recouvertes de neige semblaient infranchissables. Le train circulait à flanc de montagne, c’était très impressionnant.

Une fois les montagnes franchies, je me suis retrouvé dans la vallée de l’Okanagan, une vallée au climat très doux. L’air y est humide et un vent chaud y souffle, ce qui permet à des fruits, comme les pêches et les cerises, de pousser en quantité.

Après avoir suivi le sinueux canyon du fleuve Fraser, je suis enfin arrivé à l’océan. Contrairement au fleuve Saint-Laurent, ici, la mer ne gèle pas et les bateaux peuvent circuler toute l’année. L’océan est à ce point riche en poissons que ça semble être une ressource inépuisable. Beaucoup de gens font le commerce des pêcheries.

Il y a aussi beaucoup de mines d’argent et de cuivre, mais l’époque des chercheurs d’or est terminée. Un jour, j’irai explorer plus au nord la région de Cariboo, là où les prospecteurs cherchaient de l’or. De nos jours, les gens y exploitent des mines de charbon.

Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est quand je suis arrivé aux chantiers de coupe de bois. Les gens disaient vrai : il y a des arbres immenses, ce sont des thuyas. Ils sont si grands qu’on peut y creuser un tunnel qui permet d'y passer sans problème, avec un cheval et une charrette. Quand j’ai demandé aux hommes comment de tels arbres pouvaient pousser, ils m’ont répondu que c’était grâce au climat maritime de l’Ouest. Ce climat se caractérise par des étés chauds et secs et des précipitations très abondantes surtout en hiver. Je sens que je vais être heureux ici dans ce territoire où les ressources naturelles sont inimaginables!

Signé Charles

Auteur :
Service national du Récit de l'univers social

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