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La Nouvelle-France vers 1745

La Nouvelle-France  vers 1745

Les Français et les Canadiens

Frontenac en route pour Cataraqui (1690)
Domaine public / John Henry de Rinzy. / Bibliothèque et Archives Canada, C-013325

Bonjour, je m'appelle Julien.

Ah lala ! je viens d'avoir une discussion avec mon grand-père; il me reproche d'être plus Canadien que Français. Il dit même que je ne parle pas comme lui, en fait, il dit que je parle le français sans accent et que j'emprunte des mots de vocabulaire aux matelots et aux Autochtones.

Il est vrai qu'au début de la colonie les gens qui arrivaient ici parlaient un français différent selon la région d'où ils venaient. Au fil des années, notre façon de parler a changé. Alors pour moi qui suis né ici en Nouvelle-France et n'a jamais vu la France, j'ai appris un français "canadien". Comme me dit ma mère, il faut savoir s'adapter pour vivre ici.

Et si le français que je parle emprunte des mots aux Autochtones c'est parce qu'ils nous ont montré des techniques bien adaptées à la colonie. Par exemple, pour se déplacer, on utilise un canot en été et des raquettes en hiver avec des mocassins ou des bottes à semelle souple dans les pieds (c'est une botte européenne avec des semelles de mocassins!); c'est la vraie liberté.

Je ne suis peut-être pas aussi Français que mon grand-père le voudrait, mais lui et moi avons une chose en commun, c'est notre amour du sirop d'érable et ça, il n'y en a pas en France.

Auteur :
Léon Robichaud

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