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Les Iroquoiens vers 1745

Les Iroquoiens  vers 1745

Un quotidien changé par les produits européens

Les Iroquoiens échangent les fourrures contre des produits européeens
Contexte éducatif seulement (BY-NC) / Vidéanthrop

Le troc

Le commerce des fourrures amène les Autochtones à pratiquer le troc avec les Français, c’est-à-dire à échanger leurs fourrures contre des produits européens. Les Autochtones peuvent ainsi se procurer des marchandises qui n’existaient pas chez eux. Ils adoptent certains produits européens généralement faits de matériaux plus solides, plus résistants que ceux qu’ils fabriquent eux-mêmes.

De l’habillement à l’alimentation

Les produits échangés contre les fourrures sont variés. Les tissus européens représentent plus de la moitié des biens échangés. Ils sont particulièrement recherchés car ils sont plus pratiques que le cuir. Par exemple, la laine permet de conserver la chaleur même lorsqu’elle est mouillée, contrairement au cuir.

Les objets de métal sont aussi très populaires. Les Autochtones se procurent par exemple des haches, des couteaux et des chaudrons de cuivre. Ceux-ci simplifient la préparation des repas. Leur alimentation s’enrichit aussi de nouveautés, comme les biscuits, les galettes, les raisins, les pruneaux, le sucre, la farine et les épices.

Les membres des Premières Nations adoptent également le mousquet comme nouvel outil de chasse. Celui-ci leur permet d’atteindre leur cible d’une plus grande distance et tue généralement la proie du premier coup. En utilisant l’arc, ils doivent tirer de plus proche en plus de courir après les animaux blessés qui résistent. Les mousquets sont aussi utilisés par certaines tribus pour faire la guerre à d’autres tribus concurrentes et garder le monopole du commerce des fourrures avec les Européens.

Des inconvénients

Néanmoins, la popularité des produits européens dans les communautés amène aussi son lot de problèmes.

En effet, parce que les marchands européens sont surtout intéressés par les fourrures de castor, les différentes nations autochtones sont de plus en plus incitées à concentrer leurs activités économiques autour de cette ressource, pour en faire le troc. Cela a pour résultat de rendre les communautés vulnérables aux variations du marché de la fourrure en Europe et d'accroitre les rivalités entre les nations autochtones, puisque plusieurs d'entre elles cherchent dorénavant à contrôler les territoires de trappe.

Auteur :
Service National du Récit de l'univers social

Licence d'utilisation :
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