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L'Afrique du Sud vers 1980

L'Afrique du Sud  vers 1980

Les cultures blanches

Une partie de cricket entre l'Afrique du Sud et l'Angleterre
Creative Commons (BY) / Wikimedia Commons

Bien que les documents officiels affirment que les Blancs d'Afrique du Sud forment une communauté unie, dans la réalité, leur condition économique, leur histoire, leur langue et leur culture séparent les Afrikaners et les Anglais. Chacune de ces communautés a un mode de vie semblable au nôtre et préserve certaines traditions propres à son pays d’origine. Malgré leurs différences, les Anglais et les Afrikaners sont solidaires dans leur désir de conserver le pouvoir politique, en dépit des principes démocratiques, dans un pays ou les trois-quarts de la population sont des Noirs. Par exemple, les Blancs contrôlent la télévision et la majorité des journaux.

Les langues parlées par les Blancs sont l’anglais, pour les personnes d’héritage britannique, et l’afrikaans, pour les Afrikaners. L’afrikaans est une langue dérivée du hollandais.

Malgré tout, plusieurs artistes blancs se sont engagés dans la lutte anti-apartheid. Des écrivains tels que Nadine Gordimer et André Brink ont décrit et dénoncé la vie sous le régime de l’apartheid. Certains musiciens blancs, comme Johnny Clegg, ont également défié le régime et continué à jouer avec des Noirs, spécialement dans les clubs de jazz. Johnny Clegg, de son vrai nom Jonathan, est un auteur-compositeur-interprète blanc (d’origine anglaise) qui a grandi dans l’Afrique du Sud de l’apartheid. Dans les années 70, il s’associe avec le musicien zoulou Siphno Mchunu avec qui il crée une musique qui mêle la culture zouloue et les sonorités occidentales. Avec leur groupe Juluka, puis avec Savuka, Clegg connaîtra dans les années 80 un succès mondial avec ses chansons métissées qui dénoncent le régime de l’apartheid.

Auteur :
Alexandre Lanoix

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