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Le Québec vers 1980

Le Québec  vers 1980

Le rôle grandissant de l’État québécois

La carte d'assurance-maladie, ou « carte soleil »
Creative Commons (BY-NC-SA) / Service national du RÉCIT de l'univers social

En 1980, l’État est très actif dans l’économie et dans la société québécoise en général. Ce n’était pas le cas en 1905, alors qu’il ne s’impliquait pas beaucoup dans l’économie du Québec. Le gouvernement laissait alors le champ libre aux entreprises et se fiait à elles pour faire progresser l’économie de la province. Il laissait également l’Église s’occuper des pauvres et des malades. En 1980, c’est différent. Le gouvernement québécois gère une quinzaine de sociétés d’État qui sont actives dans divers domaines comme l’hydroélectricité, les loteries, l’exploitation minière et le développement économique.

L’État-providence

En intervenant de plus en plus dans la société, l’État québécois devient ce qu’on appelle un « État-providence » en offrant des services de santé et d’éducation aux citoyens. Un État-providence intervient aussi dans l’économie en supportant les entreprises en difficulté et les petites entreprises. Pour s’acquitter de ces nouvelles tâches, le gouvernement du Québec a créé plusieurs nouveaux ministères qui s’occupent chacun de leur domaine, comme les ministères de l’Environnement, de l’Éducation, de l’Immigration et du Développement culturel par exemple. Plusieurs personnes travaillent pour ces organismes. À la fin des années 1960, on estime que 16,6 % de la main d’œuvre du Québec travaille de près ou de loin pour le gouvernement.

Santé et éducation

À partir des années 1960, l’État québécois devient le principal acteur en matière de santé et d’éducation. Il crée d’abord l’assurance-hospitalisation, pour donner accès à tous les Québécois à des soins de santé gratuits dans les hôpitaux. Il prend aussi le contrôle des hôpitaux du Québec qui étaient administrés par l’Église. Puis, il crée le ministère de l’Éducation en 1964 et prend le contrôle des écoles et collèges du Québec, eux aussi administrés par l’Église jusqu’à cette époque.

Développement économique

L’État québécois tente également de stimuler l’économie québécoise par plusieurs mesures. D’abord, il nationalise l’électricité en 1962. Cela a pour effet de rendre l’électricité disponible à tous les citoyens à un prix raisonnable et de faire d’Hydro-Québec la plus grande entreprise du Québec. Puis, il crée la Caisse de dépôt et de placement et la Société générale de financement (SGF), deux organismes qui stimulent l’économie en investissant de l’argent dans les entreprises québécoises.

Auteur :
Alexandre Lanoix

Licence d'utilisation :
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