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Les Prairies vers 1905

Les Prairies  vers 1905

Vivre sur un grand territoire

La division des cantons dans les Prairies
Creative Commons (BY-NC-SA) / Service national du RÉCIT de l'univers social

Je m’appelle Edmond, je suis né au Québec, j’ai 42 ans et j’habite maintenant Beaumont, en Alberta. Tu connais cet endroit? C’est à quelques kilomètres au sud d’Edmonton. C’est une petite colonie francophone qui a à peine dix ans en 1905.

Comment fait-on pour vivre sur un si grand territoire? Il faut d’abord savoir qu’on ne peut pas s’installer n’importe où dans les Prairies. Le territoire a été découpé comme une grille : d’abord en grands carrés, appelés cantons – ces cantons sont différents de ceux du Québec, plus rectangulaires –, puis chaque canton a été divisé en 36 sections et chaque section à nouveau coupée en quatre parties de 160 acres. La terre qu’un colon reçoit équivaut à la plus petite partie, on l’appelle un homestead.

En général, les colons s’installent sur un homestead et se regroupent, souvent selon leur origine ou leur langue, autour d’une église ou du magasin général par exemple. À Beaumont, l’église Saint-Vital est au cœur de notre petite communauté. Nous sommes plusieurs familles canadiennes-françaises à y vivre. Depuis peu, nous avons un nouveau prêtre, il semble très dynamique et bien décidé à faire venir d’autres familles dans la région. Une fois installés, nous oublions un peu ces immenses plaines aperçues pendant le voyage.

Qu’est-ce qui nous a attiré ici? Les terres fertiles. Mais ne t’imagine pas que c’est facile tous les jours. La culture ici est différente du Québec à cause des terres et du climat. En arrivant, j’ai dû construire une cabane pour ma famille. Maintenant que ma terre commence à être très productive et que je pense à vendre mes surplus au marché, je vais pouvoir me construire une maison plus grande et plus solide.

Auteur :
Service national du Récit de l'univers social

Licence d'utilisation :
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