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Les Prairies vers 1905

Les Prairies  vers 1905

Se déplacer dans les prairies

Le réseau ferroviaire du Canadien Pacifique au début du XXe siècle
Creative Commons (BY-NC-SA) / Service national du RÉCIT de l'univers social

Le chemin de fer transcontinental est essentiel à la colonisation des Prairies. On dit transcontinental parce que le chemin de fer traverse le pays (et donc le continent) d’est en ouest, de Montréal jusqu’à Vancouver. Avec ses connections jusque dans les provinces maritimes, le chemin de fer relie l’Atlantique au Pacifique. Il parcourt donc toutes les Prairies. C’est en 1886 que le Pacific Express effectue son premier voyage transcontinental en six jours seulement.

Pourquoi est-il si important? Avant de répondre à cette question, rappelle-toi d’abord qu’en 1905, les moyens de transport sont encore peu nombreux. Les automobiles sont rares dans les Prairies. D’ailleurs, elles le sont aussi à Montréal, la ville la plus importante du pays. Il n’y a pas encore de routes pavées : il s’agit plutôt de sentiers dans la forêt ou la prairie. Il y a bien sûr les chevaux, effectivement indispensables pour se déplacer dans les Prairies, mais ce n’est pas un moyen de transport très rapide. De même, la circulation fluviale est lente et ne se rend pas partout.

Le chemin de fer maintenant. Tu devines pourquoi il permet la colonisation des Prairies? Parce qu’il relie des régions très éloignées les unes des autres beaucoup plus rapidement. Et il permet à un grand nombre de colons de venir s’installer dans les Prairies. Le chemin de fer pouvait ensuite transporter le produit des récoltes des fermiers vers les provinces de l’Est et le marché international. Les provinces de l’Ontario et du Québec, de leur côté, pouvaient acheminer les produits fabriqués dans leurs usines aux gens des Prairies.

De nombreux embranchements ferroviaires sont progressivement ajoutés au chemin de fer principal, qui passe par Winnipeg, Régina et Calgary, pour rejoindre les régions plus au nord, comme Saskatoon et Edmonton. Les gens qui habitent près d’une voie ferrée sont privilégiés : ils n’ont pas à parcourir de longues distances pour le transport de leurs récoltes. Les autres doivent effectuer leurs déplacements avec des attelages de bœufs ou de chevaux nécessitant parfois plusieurs jours.

Auteur :
Service national du Récit de l'univers social

Licence d'utilisation :
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